Sous-traitance automobile: le taux d’intégration national actuel entre 25 et 30%

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Le taux d’intégration national actuel des pièces de rechange automobiles est compris entre 25% et 30% alors qu’il est prévu d’atteindre prochainement 40%, a indiqué lundi la représentante de la division sous-traitance au ministère de l’Industrie et des Mines, Djouher Haddi.

Lors d’un point de presse en marge de la 13ème édition du Salon Equip-Auto Algérie 2019, la responsable a fait savoir que de nombreuses entreprises d’assemblage automobile en Algérie sont engagées dans la voie de la sous-traitance, d’autres sont en phase d’identifier les opportunités de collaboration avec des sous-traitants locaux de la pièce de rechange et accessoires pour l’automobile. « Nous avons constaté que les constructeurs automobiles ressentent un réel besoin de s’appuyer sur des sous-traitants locaux pour leur industrie », a-t-elle souligné.

Mme Haddi a également insisté sur l’importance de la certification internationale des producteurs de pièces automobiles auprès des grands constructeurs afin de développer une industrie automobile à forte intégration nationale.

Elle y voit également une opportunité pour les sous-traitants nationaux pour pouvoir exporter leur production à travers les plateformes des constructeurs automobiles mondiaux. « La certification pour les pièces de première monte constitue un visa pour rejoindre la plateforme de distribution à l’international des entreprises d’assemblage de véhicule « , a-t-elle affirmé.

Intervenant lors d’une conférence sur la certification du système de qualité automobile, le directeur général d’un cabinet de conseils en industrie automobile, Rachid Merah, a signifié l’intérêt de la certification des sous-traitants nationaux pour créer une industrie automobile solide au niveau national. « Le processus de certification est complexe, il nécessite des moyens humains et matériels spécifiques et assez développés ainsi que des moyens de contrôle », a-t-il indiqué. Selon lui, pour une entreprise mature, le processus de certification internationale nécessite 12 mois environ.

« En Algérie, nous avons les compétences, mais c’est une nouvelle industrie qui est en train de se constituée progressivement . Pour être certifié, il faut en premier lieu choisir attentivement son produit, lancer la chaîne de production, tout en veillant à réaliser un produit de qualité et le présenter au constructeur », explique le consultant.