Algérie : à l’instar des véhicules, la pièce de rechange d’origine se fait rare

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Face au blocage de l’activité d’importation de véhicules en Algérie, les pièces détachées automobiles d’origine se font aussi rare que les véhicules. Une situation qui profite largement au marché de l’informel et aux produits contrefaits.

Suite au gel des importations de voitures neuves et à l’arrêt des unités d’assemblages en Algérie, plusieurs concessionnaires en souffrance ont dû cesser leurs activités, tandis que ceux toujours en activité peinent à assurer le service après-vente. Pour l’entretien du véhicule, ces derniers demandent au client d’acheter la pièce de rechange sur le marché et ce sans aucune garantie de l’origine de cette pièce, représentant un réel risque d’accident avec une pièce défectueuse.

Au-delà donc de la flambée des prix, de la rareté des véhicules ayant des répercussions économiques, la sécurité routière est également au vif du sujet. A ce sujet, Mustapha Zebdi, président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a déclaré : « Nous connaissons depuis un certain temps un manque important de pièces de rechange, cela pose vraiment un problème de sécurité routière. Nous demandons à ce que des solutions rapides soient prises pour pallier cette situation ».

Toutefois, pour Mustapha Zebdi, il préfère parler de « manque » de la pièce de rechange que d’une pénurie, et a également précisé : « la situation actuelle n’est pas désastreuse, mais il faut trouver des solutions rapidement ». Enfin, concernant le marché informel de la pièce de rechange, M.Zebdi a ajouté :  « cette situation de manque a ouvert une brèche et a permis à des personnes de s’introduire dans le réseau et de vendre des produits contrefaits ».