Sous-traitance automobile : plaidoyer pour plus de soutien et des formations spécialisées

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Les opérateurs économiques de la filière de la pièce de rechange automobile ont signifié mercredi à Alger l’intérêt de la mise en place de formations spécialisées et d’un plus grand soutien des Pouvoirs publics pour développer la production locale.

Rassemblés à l’occasion de la 13ème édition du salon de la sous-traitance, de l’équipement automobile et les services de mobilité « Equip-Auto 2019 », les opérateurs versés dans le secteur de la pièce de rechange ont fait savoir que les investissements lourds dans les lignes de production de pièces pour les constructeurs automobiles exigent d’une part une importante production de véhicules pour commercialiser leurs productions, et d’autre part des formations spécialisées dans le domaine de la sous-traitance automobile.

« Concernant la pièce de première monte, nous ne sentons pas une politique adéquate pour atteindre cet objectif », tranche le directeur général d’une entreprise locale de production de pièces destinées aux services après-vente automobiles.

Selon lui, il s’agit de toute une culture à mettre en place pour répondre aux exigences de cette industrie de précision et ainsi parvenir à être certifié par les assembleurs automobiles.

Interrogé par l’APS, un autre exposant qui a débuté la production locale de pièces et de liquides d’entretien depuis 2005, revendique la diversification de la production et l’élargir à plusieurs familles de pièces : Pour le freinage, l’électricité automobile, les filtres, les balais d’essuie-glace et les liquides d’entretien.

Selon lui, il ne faut pas se limiter à une certaine gamme de produits, dont la demande du marché local est d’ores et déjà satisfaite, a-t-il recommandé.

« Nous exportons 20% de notre production vers l’Europe et vers d’autres pays maghrébins », assure-t-il, estimant que le marché national est suralimenté par des importations qui dépassent la demande locale.

Pour organiser l’importation des pièces de rechange et réduire l’importation de pièces de mauvaise qualité ou contrefaites les Pouvoirs publics ont instauré la règle des 120% qui exige de l’importateur de déposer à la banque la totalité du prix de la marchandise importée plus les 20% de caution, note cet exposant.

Cependant, selon un autre exposant, activant dans l’importation de pièces automobiles basé à Ouled Moussa (Alger-Est), cette disposition n’a pas eu les effets voulus.

« La règle des 120% a gêné certains importateurs au tout début de sa mise en place, mais on constate toujours une importante offre par rapport à la demande existante », juge-t-il.

Présent à cette manifestation, le représentant d’un producteur de liquides d’entretien pour véhicules basé à Bousmail (W. Tipaza) a souligné l’importance de la flexibilité de la législation.

Dans ce sens, il a estimé nécessaire, notamment pour ce type de production, de fluidifier les procédures administratives lors de l’importation d’intrants chimiques destinés à la production locale de liquides d’entretien pour automobiles.

A noter que la 13ème édition du Salon Equip-Auto 2019, qui se déroule du 11 au 14 mars, accueille plus de 500 exposants représentent différentes marques des constructeurs et équipementiers automobiles locaux et mondiaux. (APS)