Le projet tant attendu dans le secteur de l’automobile en Algérie qui découlera sur la sortie de l’usine Renault de la première voiture made in Algéria est en bonne voie, et selon le PDG de Renault Algérie Production, M. Bernard Sonilihak, la Symbol produite en local sera d’une finition haut de gamme.
Le développement industriel automobile en Algérie sera étroitement lié à Renault à travers l’usine de Oued Tlélat implantée dans la ville d’Oran qui sera le site de production de la première voiture Algérienne, la Renault Symbol.
Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui en marge du salon Equip Auto qui a vu la présence de MM. Hamoud Tazerout, PDG de la SNVI, Bachir Dehimi, Président du directoire SGP EQUIPAG et de Mr Bernard Sonilhak PDG de Renault Algérie Production (RAP). Ce dernier s’est dit très confiant de l’avancement des travaux et de l’activité sur le site industriel d’Oran et que la date prévue pour la sortie du premier modèle sera entièrement respecté, d’ailleurs fixé au mois de novembre prochain. Pour rappel, la RAP est une société mixte qui englobe la SNVI (Société Nationale Des Véhicules Industriels) à hauteur de (34%), le Fond National d’Investissement FNI (17%) et Renault SAS avec 49%.
L’usine de Renault en Algérie produira le modèle tricorps Symbol et selon M. Solinhak, la variante retenue sera la finition haut de gamme du modèle ce qui laissera à Renault Algérie le champ libre pour continuer à importer les autres finitions du modèle. Notant que la commercialisation de la Symbol ‘’made in Algeria’’ se fera à travers Renault Algérie.
Dans le détail, il est indiqué que dans un premier temps la production se fera en SKD avec un total de 25 000 voitures, et en seconde partie en CKD (75 000 exemplaires) à l’horizon 2018. L’objectif est d’atteindre les 150 000 unités d’ici 2020. Pour mener à bien ce projet il est primordial de compter sur les professionnels du secteur, les sous traitants qui vont accompagner cette aventure. Aujourd’hui, des négociations sont en cours avec plusieurs sociétés nationales mais aussi étrangères, ce qui permettra de limiter les coûts d’approvisionnement des pièces qui faut-il le signaler sont, pour l’heure acheminées de l’étranger. « Pas moins de 130 entreprises sont intéressées pour accompagner les nombreux projets en cours à la fois avec Renault mais aussi avec d’autres partenariats que la SNVI a entreprit », dira M. Dehemi.
Pour le patron de la RAP, les filières de sous traitants à développer en priorité sont les investisseurs qui vont créer des unités de fabrication de plastique, vitrage, câblage, emboutissage (échappement), batteries, caoutchouc et sièges, des secteurs dans lesquels les sous traitants locaux pourront facilement adhérer.
Par ailleurs, et en réponse à une question concernant le prix final de commercialisation de la voiture ‘’made in Algeria’’ comparant à celle commercialisée par Renault Algérie, M. Sonilhak a indiqué que le prix sera en partie supporté, le but était de proposer un véhicule au même standard que celui importé, fabriqué dans une usine aux mêmes standards que les usines de la marque partout dans le monde.