Renault sommée d’élever son taux d’intégration pour poursuivre sa production en Algérie

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Dans une allocution consacrée à la situation économique du pays, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis en avant les performances positives de l’économie algérienne, tout en abordant les grandes orientations industrielles, notamment dans le secteur automobile.

À ce titre, le président a explicitement évoqué l’usine Renault, indiquant que la reprise de la production locale par le constructeur français dépend désormais de l’atteinte d’un taux d’intégration acceptable. Il a critiqué les faibles performances de Renault dans ce domaine, rappelant que son taux d’intégration n’a jamais dépassé les 5 %, ce qui est jugé insuffisant dans le nouveau modèle industriel national.

Contrairement aux pratiques passées fondées sur l’assemblage de pièces importées, l’État exige désormais une véritable industrialisation, avec un minimum de 40 % d’intégration locale, comme visé par certains projets en cours. Le chef de l’État a ainsi salué la dynamique enclenchée par d’autres marques, telles que Fiat, qui ont montré de meilleures performances à ce niveau.

Ce changement de cap marque une volonté claire des autorités d’imposer aux marques présentes, dont Renault, un modèle industriel plus vertueux, basé sur la création de valeur ajoutée locale, le développement de la sous-traitance et l’emploi.

Dans ce contexte, Renault est appelée à revoir en profondeur son dispositif industriel en Algérie si elle souhaite continuer à opérer durablement sur le marché, dans un environnement de plus en plus exigeant et encadré par des critères de performance et d’impact économique.