Affaire Sovac: 15 ans de prison à l’encontre de Oulmi et Ouyahia

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Le représentant du ministère public près le tribunal de Sidi M’hamed, a requis, jeudi soir, une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb et de 15 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et du président directeur général de Sovac Mourad Oulmi, ainsi qu’une peine d’emprisonnement de 12 ans contre Youcef Yousfi.

Les accusés sont poursuivis dans l’affaire Sovac pour plusieurs chefs d’inculpation liés à la corruption dont « transfert à l’étranger de capitaux issus de revenus criminels, corruption, trafic d’influence et pression sur des fonctionnaires publics pour l’obtention d’indus privilèges ».

Concernant Abdeslam Bouchouareb, actuellement en fuite à l’étranger, le représentant du ministère public a requis à son encontre également une amende de 8 millions de DA avec émission d’un mandat d’arrêt international, et de 2 millions de DA à l’encontre d’Ouyahia et de l’ancien ministre de l’industrie Youcef Yousfi.

Une peine de 20 ans de prison ferme a été requise contre l’accusé Djarbou Amine, assortie d’une amende de 8 millions de DA. La même peine a été requise contre l’épouse du Pdg de Sovac Mme Benmoussa Fatiha avec émission d’un mandat d’arrêt international.

Des peines de 5 ans de prison ferme assorties d’une amende d’un (1) million de DA ont été requises contre l’ancien Pdg du Crédit populaire d’Algérie (CPA) Omar Boudiab et des anciens cadres du ministère de l’industrie et de la commission du crédit au niveau du CPA à savoir Djenaoui Faouzi, Tira Amine, Alouane Mohamed, Abdelkrim Mustapha, Nacer-eddine Djida, Boughrira Noureddine, Ouikane Djamel, Kasderli Abdelkrim, Benalga Mustapha et Abdoune Ismail.

Le représentant du ministère public a requis également une amende de 32 millions de DA pour les entreprises impliquées dans cette affaire ainsi que la saisie de leurs biens, outre l’interdiction d’exercice d’une activité économique pour une durée de 5 ans.

Avant ses réquisitions, le représentant du ministère public a affirmé que les accusés parmi des anciens responsables (Ouyahia, Bouchouareb et Yousfi) ne sont pas poursuivis dans cette affaire pour des actes politiques mais pour avoir commis des actes délictuels punis par la loi et celle de la lutte contre la corruption ».

Durant la soirée du deuxième jour du procès, l’huissier de justice du Trésor public a indiqué que cette affaire a causé « des pertes de 297 millions de DA pour l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) et de 225 milliards de DA en ce qui concerne le dispositif SKD et CKD. (APS)