Détournement des sponsors du Rallye d'Algérie au profit d'un opérateur privé et étranger

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Le président de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM), Karim Benhamiche, a affiché son mécontentement quant au comportement de l'ancien bureau fédéral qui a "abusé de son pouvoir pour détourner les sponsors du Rallye d'Algérie au profit d'un opérateur privé et étranger afin de servir ses intérêts personnels".

« Nous sommes scandalisés et profondément choqués par le comportement des trois membres du bureau fédéral sortant dont l’ex-président par intérim, Amir Benamar, qui continue toujours de participer aux réunions des instances internationales alors qu’il n’est plus à la tête de la FASM. Ils se sont auto-proclamés créateurs et héritiers légaux du rallye Challenge Sahari international, alors que toute la famille des sports mécaniques connaît les gens qui ont réellement travaillé pour que ce rallye voit le jour et qui est et demeurera toujours propriété de la FASM et de l’Algérie », a déclaré Karim Benhamiche à l’APS.

Le président nouvellement élu à la tête de la FASM (février 2019) a aussi déploré le comportement de l’ancien bureau qui « refuse de procéder à la passation de consignes pour permettre à la nouvelle équipe de travailler dans la sérénité ».

« Je tiens à informer l’opinion nationale et internationale que ces personnes ne peuvent en aucun cas représenter ou parler au nom de la FASM puisque l’assemblée a rejeté leurs bilans moral et financier à la majorité absolue, les écartant ainsi de toute fonction au sein du bureau fédéral pour les deux prochains mandats olympiques », a-t-il relevé.

De son côté, le vice-président de l’instance fédérale, Fethi Ben Aïssa, a appelé le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à prendre les mesures qui s’imposent et procéder à l’ouverture d’une enquête concernant les dettes engendrées par l’ancien bureau et la restitution de tout le matériel « confisqué ».

« L’ex-bureau nous a laissé une dette qui s’élève à deux milliards de centimes, pénalisant ainsi notre mission en tant que nouvelle équipe dirigeante », ajoutant que « plusieurs fournisseurs ayant travaillé avec l’ancien bureau fédéral attendent toujours leur argent. Les pouvoirs publics doivent ouvrir une enquête sur les agissements de l’ancienne équipe fédérale et les dépassements très graves enregistrés en matière de financement », a expliqué Ben Aïssa. (APS)