Nouveau cahier des charges relatif au secteur de l'automobile: Les investisseurs inquiets !

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Le gouvernement Algérien prépare un nouveau cahier des charges concernant l’industrie automobile. La modification du cahier des charges intervient suite à la nomination du nouveau Ministre de l’Industrie et des Mines M. Mahdjoub Bedda, qui a accusé les concessionnaires automobile ayant démarré leurs usines de montage de pratiquer de l’importation déguisée.

Si l’accusation du ministre peut être justifiée, aux yeux de plusieurs observateurs avertis du marché automobile Algérien, il n’a échappé à personne que l’accusation vise en réalité l’ancien ministre, Abdeslam Bouchouareb. 

L’on peut déduire ainsi qu’il est accusé d’amateurisme dans la mesure où il a validé un cahier des charge ‘’facilitant’’ l’importation déguisée. Mais l’on peut aussi se poser une question légitime, celle de savoir pourquoi ce ‘’cadeaux’’ de l’importation déguisée n’a été octroyé qu’à une poignée de marques automobile ? Sachant que plusieurs autres concessionnaires ont répondu intégralement aux exigences de ce fameux cahier des charges sans pour autant obtenir les autorisations nécessaires pour lancer leurs usines de montages ?

Si le nouveau cahier des charges n’apporte pas de réponse convaincante à cette situation (c’est à dire considérer l’ensemble des investisseurs au même pied d’égalité), il serait aussi légitime de croire que l’amateurisme ‘’suspect’’ sera (encore une fois) le maître mot de la fameuse relance de l’industrie automobile en Algérie, même avec un changement de ministre.

Il est à rappeler que le département de M.Bouchouareb (Ex Ministre) a bloqué plusieurs projets d’investissement dont les porteurs affirment, documents à l’appui, que leurs projets ont répondu à l’ensemble des exigences du cahier des charges, il s’agit de marques de renommée mondiale à l’image de Fuso (en partenariat avec le groupe Diamal) ou de Hino (avec Toyota Algérie). Aussi, plusieurs autres marques et grands Groupes automobiles ont manifesté leurs volonté de s’installer en Algérie avec des projets industriels à l’instar du Groupe PSA (Peugeot – Citroën), Suzuki (Groupe Tahkout), Shacman avec le (Groupe Maazouz), Kia (Glovis), Hyundai pour les chariots élévateurs (en partenariat avec Tiziri Motors)…

Concernant les usines de montage en activité, les inquiétudes des uns et des autres sont d’ordre juridique, puisque le flou règne toujours sur les évolutions qu’apportera ce cahier des charges. Les investisseurs craignent que le gouvernement ne renonce à ses engagement d’aides ce qui remettrait en cause le développement même de cette industrie naissante et ferait fuir les investisseurs étrangers qui ont affiché une nette volonté de venir s’installer en Algérie afin de créer une plate forme internationale pour l’exportation de produits issus de cette industrie.