Dénonçant la mafia ''Bouchouareb'' : Le patron d'Elsecom veut récupérer ses marques automobiles

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Le patron du groupe automobile Elsecom, M. Abderrahmane Achaibou, vient de donner une interview au quotidien Liberté à travers laquelle il a levé le voile sur le fonctionnement de la ''mafia Bouchouareb'' qui a conduit à l'expropriation de plusieurs concessionnaires de leurs marques automobiles pour les offrir aux copains du ministre comme il l'a si bien expliqué.

 »Ce ministre, plutôt que de servir les intérêts de la nation, avait une seule idée en tête : abuser de ses pouvoirs de ministre en faisant main basse sur les concessions des marques automobiles qu’il offre à ses copains au service de ses propres intérêts » a t-il déclaré à Liberté. Selon M.Achaibou, cette situation a permis à un nombre restreint de concessionnaires de  »contrôler l’activité du SKD, alors qu’en cours de route plusieurs concessionnaires étaient déjà éliminés du marché, dont Elsecom, Toyota, Hyundai et Diamal. Les marques distribuées historiquement par ces concessionnaires ont été redistribuées par les bons soins de l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines ».

Pour rappel, le groupe Elsecom a perdu ainsi les marques KIA (redistribuée à Arbaoui), Ford (redistribuée à Emin Auto puis Tahkout puis Aïssiou), Suzuki (redistribuée à Tahkout), Daewoo ( redistribuée à Benadji), Isuzu camions (redistribuée à Maazouz-Ival), Isuzu bus (bloquée par Youcef Yousfi sans aucune explication). Le patron du groupe Elsecom estime qu’à travers le projet d’industrie automobile prôné par les gouvernements Ouyahia et Sellal, le seul but tracé était celui de  »privilégier les copains » qui ont  »investi dans de semblants projets de montage rien que pour continuer à bénéficier de quotas à l’importation ».

Pour M. Achaibou, il y a échec sur toute la ligne tout en rappelant que le gouvernement a débourser la somme de 8 milliards de dollars pour importer des collections SKD,  »alors qu’on aurait pu importer pour le même montant 600 000 véhicules légers et 100 000 véhicules utilitaires, préserver 50 000 à 60 000 salaires et faire profiter le Trésor public à hauteur de 40 à 50% du coût d’un véhicule importé en maintenant l’imposition ».

Concernant les usines automobiles déjà implantées par les deux gouvernement précédents, M.Achaibou estime qu’aucune d’elles  »n’est fiable économiquement » hormis celle de Renault qui pourrait constituer à ses yeux  »un modèle à suivre compte tenu de son expérience et du fait que la marque au losange s’est concentrée dans un premier temps sur une gamme restreinte (2 à 3 modèles) ».