Automobile : l’Algérie refuse l’agrément à Renault pour son usine d’Oran

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Le projet de relance de l’usine Renault à Oued Tlelat (Oran), à l’arrêt depuis 2020, fait face à un nouveau blocage. Malgré une nouvelle demande d’agrément déposée en février 2025, les autorités algériennes ont émis un avis défavorable, invoquant des réserves techniques et réglementaires.

Le cœur du désaccord est le taux d’intégration locale. En effet, Renault n’aurait pas atteint le niveau requis selon la nouvelle réglementation algérienne adoptée en 2022, qui impose un taux d’intégration de 10% au bout de 2 ans, 20% après 3 ans, et 30% au bout de 5 ans. Or, selon l’ex-ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, Renault Algérie n’avait même pas atteint 5% en 2019, bien loin des engagements initiaux.

Renault reste cependant déterminé à maintenir sa présence en Algérie, comme l’a affirmé à TSA, Michel Bisac, président de la Chambre de commerce algéro-française. Le constructeur travaille à lever les réserves formulées par le gouvernement pour obtenir une nouvelle autorisation.

Pendant ce temps, d’autres groupes comme Stellantis ont déjà pris de l’avance, avec l’ouverture d’une usine Fiat à Tafraoui qui produit déjà plusieurs modèles localement.

Ce bras de fer illustre la volonté de l’Algérie de favoriser une véritable industrie automobile locale, en exigeant des engagements concrets en matière de production et de sous-traitance nationale.