Le port de Djen Djen : moteur de l’industrialisation et catalyseur pour le secteur automobile

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Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a souligné lundi à Jijel l’importance stratégique du plan d’extension du port de Djen Djen, qui vise à transformer cette infrastructure en un pôle économique et industriel majeur pour l’Algérie. Ce projet ambitieux ne se limite pas à renforcer la logistique maritime mais vise également à stimuler des secteurs clés, notamment l’industrie automobile.

« Le développement de ce port constitue une priorité essentielle pour les pouvoirs publics. Son extension positionnera Jijel comme un centre névralgique pour l’économie nationale, avec des impacts positifs sur plusieurs secteurs, dont celui des véhicules industriels et légers », a déclaré le ministre en marge d’une visite d’inspection dans la wilaya.

Un port aux capacités renforcées pour soutenir l’industrie automobile

Le projet prévoit d’augmenter considérablement la capacité du port pour atteindre 26 millions de tonnes de marchandises et 5 millions de conteneurs par an. Cette capacité accrue permettra non seulement de répondre aux besoins des industries locales, mais aussi de faciliter les importations et les exportations liées à l’industrie automobile.

Avec une enveloppe de 310 milliards de dinars, les travaux incluront :

  • L’extension de la digue principale sur 3.100 mètres,
  • La construction d’un quai de 3.000 mètres de long et de 20 mètres de profondeur,
  • La mise en place de brise-lames sur 1.300 mètres.

Ces infrastructures permettront au port de mieux accueillir les équipements nécessaires à l’assemblage de véhicules ainsi qu’aux exportations de voitures « made in Algeria ».

Un lien renforcé entre transport terrestre et industrie automobile

Dans le cadre de sa vision intégrée pour le transport, le ministre a également annoncé le renforcement imminent du transport public dans les wilayas de Constantine, Annaba et Oran grâce à l’intégration de 104 bus fabriqués localement par l’Établissement de développement de l’industrie de véhicules (EDIV) relevant de l’Armée nationale populaire (ANP).

Cette initiative marque une avancée dans la valorisation de l’industrie automobile algérienne, en mettant en lumière la production nationale de véhicules utilitaires. « Cette opération sera progressivement étendue à d’autres wilayas pour renforcer la présence des véhicules fabriqués en Algérie sur le marché local », a précisé M. Sayoud.

Taxis urbains et véhicules Fiat assemblés en Algérie

En parallèle, une réflexion est en cours pour renouveler les flottes des chauffeurs de taxis urbains avec des véhicules fabriqués localement. La collaboration avec des marques internationales comme Fiat, dont les voitures sont montées en Algérie, s’inscrit dans cette dynamique visant à promouvoir le secteur automobile local et à réduire la dépendance aux importations.

Ce projet ambitieux, combinant développement des infrastructures portuaires et soutien à l’industrie automobile, démontre la volonté de l’Algérie de renforcer son autonomie industrielle tout en intégrant les secteurs économiques dans une stratégie de croissance durable.