Airbags Takata : l’inquiétude grandit chez les automobilistes algériens

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Le scandale des airbags défectueux de la marque japonaise Takata continue de secouer l’industrie automobile mondiale. Déjà responsable de plusieurs décès à travers le monde, ces airbags défaillants sont à l’origine de rappels massifs de véhicules par les constructeurs.

En France, après une première vague de rappels initiée notamment par Citroën, le ministère des Transports a ordonné, le 24 juin 2025, l’immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires, toutes marques confondues, portant à 1,7 million le nombre total de voitures interdites de circuler. Parallèlement, un rappel général de 600 000 véhicules équipés d’airbags à risque a été déclenché.

Ces airbags, contenant du nitrate d’ammonium sans dessiccant, présentent un risque d’explosion avec le temps, en particulier sous des climats chauds et humides, provoquant des blessures graves, voire mortelles. Deux décès ont déjà été confirmés en France. Depuis son apparition en 2014, ce scandale continue de ternir la réputation de nombreux constructeurs à travers le globe.

Une inquiétude croissante en Algérie

En Algérie, aucune annonce officielle n’a encore été faite concernant une mesure préventive ou un rappel ciblé. Pourtant, le parc automobile algérien est loin d’être épargné : de nombreux véhicules en circulation, qu’ils soient neufs, d’occasion ou importés par des particuliers, sont susceptibles d’être équipés des airbags incriminés.

Face à l’ampleur du problème, les automobilistes algériens commencent à s’inquiéter de l’état de sécurité de leurs véhicules. Une incertitude grandit également quant à la prise en charge des réparations, surtout pour les marques non représentées officiellement dans le pays, alors que dans le cadre d’un rappel mondial, les réparations sont normalement couvertes par le constructeur.

Une réponse attendue des autorités

Alors que la question de la sécurité routière devient de plus en plus centrale, les usagers algériens s’interrogent : quelles mesures seront prises pour identifier et réparer les véhicules à risque ? Qui en assumera la responsabilité ? Et comment gérer le suivi technique en l’absence de représentation locale pour certaines marques ?

Pour l’heure, l’affaire reste en suspens. Mais face à l’urgence sanitaire et technique que représente cette situation, une réaction rapide des autorités algériennes et des acteurs du secteur automobile est vivement attendue.

Affaire à suivre.