Carburants: Légère baisse de la consommation au 1er trimestre 2018

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La consommation des carburants (hors GPL) sur le marché national a atteint 3,35 millions de tonnes au 1er trimestre 2018 contre 3,40 millions de tonnes sur la même période de 2017, soit une baisse de 1,4%, apprend-on auprès de l'Autorité algérienne de régulation des hydrocarbures (ARH).

Concernant les trois types d’essences (Essences super, normale et sans plomb), leur consommation globale a été de 925.856 tonnes (contre 974.932 tonnes), en recul de 5%.

Par catégorie, le volume utilisé de l’essence super par les conducteurs a été de 319.575 tonnes entre janvier et fin mars 2018 (contre 370.697 tonnes à la même période de 2017), en diminution de 14%.

La consommation de l’essence normale a très légèrement diminué avec un pompage de 277.951 tonnes (contre 278.946 tonnes), en baisse de 0,4%. Par contre, l’usage de l’essence sans plomb par les conducteurs a légèrement grimpé à 328.329 tonnes (contre 325.289 tonnes), en hausse de 1%.

Quant au gas-oil, sa consommation est resté quasiment au même niveau à 2,427 millions de tonnes sur les 3 premiers mois de 2018 contre 2,425 millions de tonnes sur la même période de 2017.

Pour le GPL/carburant (GPL/c), il a connu un essor substantiel avec une consommation de 136.161 tonnes (contre 99.424 tonnes), en hausse de 37%.

En totalité, la consommation globale des carburants (essences et gas-oil) et du GPL/c a atteint 3,489 millions de tonnes contre 3,5 millions de tonnes, soit une baisse de 0,3%.

A ce propos, l’ARH relève que pour la troisième année consécutive, la consommation des carburants (hors GPL-c) continue sa tendance baissière, alors que la consommation du GPL-c progresse significativement.

Selon cette agence de régulation, ceci s’explique non seulement par l’ajustement des prix des carburants à partir du 1er janvier 2016, avec maintien du prix du GPL-c au même niveau de l’année 2015 (9 DA/litre), mais aussi par la « baisse sensible » des importations des véhicules.

En 2017, la facture d’importation des carburants s’est chiffrée à près de 1,6 milliard de dollars (2,96 millions de tonnes de carburants importés) contre 1,35 milliard de dollars (3,06 millions de tonnes) en 2016.

Afin de réduire la facture d’importation des carburants, un programme d’investissements a été entamé pour renforcer les capacités actuelles de production des raffineries, qui sont de 11,5 millions tonnes/an de carburants.

Il s’agit du projet de réhabilitation et de rénovation de la raffinerie de Sidi R’cine (Alger) dont la capacité de production en gasoil devrait passer de 737.000 tonnes/an à 1,18 million de tonnes/an, et une capacité de production d’essence passer de 400.000 t/an à 1,3 million de tonnes/an alors que celle du GPL devrait passer de 88.700 t/an à 270.000 t/an.

En outre, des appels d’offres devraient être lancés au cours de cette année pour la réalisation des raffineries de Hassi Messaoud dont l’entrée en production est prévue pour 2022 avant d’être suivie de celle de Tiaret, avec une capacité de production de 5 millions de tonnes/an pour chacune. (APS)