Importation des véhicules de moins de trois ans : des députés s’opposent au gel des immatriculations

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Le dossier de l’importation automobile en Algérie, et en particulier celui des véhicules de moins de trois ans, a été au centre des discussions lors des débats sur le projet de loi de finances (PLF) 2025 à l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette question suscite des réactions vives depuis que les autorités ont décidé de suspendre la délivrance des cartes d’immatriculation.

Après avoir permis, dès l’année dernière, l’importation par des particuliers résidents de véhicules d’occasion de moins de trois ans, les autorités ont imposé un gel de la délivrance des cartes d’immatriculation à compter du 1er octobre 2024. Cette suspension a été justifiée par une opération de recensement des véhicules déjà importés, en application du décret exécutif n° 23-74 du 20 février 2023.

Lors d’une séance parlementaire, plusieurs députés ont exprimé leur désaccord face à cette décision, la qualifiant d’incompréhensible. Ils ont critiqué la gestion globale du dossier de l’automobile en Algérie, jugée inadéquate et incohérente. Selon eux, le gel de la délivrance des cartes grises au motif d’un recensement cache des raisons non dévoilées, qualifiées d’« injustifiées ».

En outre, les députés ont contesté une disposition du projet de loi de finances 2025 visant à imposer une période de non-cession des véhicules. Le texte prévoit en effet qu’à compter de leur acquisition, les véhicules de moins de trois ans importés ne puissent être revendus pendant une période de trois ans.

Si cette mesure est adoptée dans sa forme actuelle, elle interdira la revente des véhicules d’occasion importés pendant trois ans, limitant ainsi la flexibilité des acheteurs et soulevant des préoccupations quant aux impacts sur le marché de l’automobile et sur les droits des consommateurs.