Licence d'importation 2017: l'AC2A interpelle les Ministères de l'Industrie et des Mines

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Le secteur de l'automobile est au bord de l'asphyxie, en crise depuis presque trois ans, accentuée cette année par le ministère du commerce qui n'a octroyé aucune licence d'importation aux concessionnaires, synonyme donc d'une année blanche.

La situation du marché de l’automobile est aujourd’hui intenable pour les professionnels du secteur, les concessionnaires automobiles en premier, et l’année 2017 risque « fortement » d’être une année blanche. c’est du moins ce qu’à sous-entendu le ministre de l’Industrie et des Mines Youcef Youcefi dans une récente déclaration donnée à la Radio chaine 3 lors de laquelle il a refusé de parler de licence d’importation pour 2017 et qui confirme au passage la reconduction de ce principe pour 2018.

Du côté de L’Association des Constructeurs et Concessionnaires Automobiles en Algérie, AC2A, qui a « enfin » réagit à travers un courrier transmis officiellement au ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi, et au ministre du commerce, Mohamed Benmeradi. Dans ce courrier, l’AC2A se dit très affecté par cette situation, qui est aujourd’hui intenable et déplore par la même occasion l’absence de lignes claires quant aux périodes d’attribution des quotas mais aussi aux volumes attendus.  »Cette décision plonge nos entreprises dans une situation précaire inédite. Au-delà de nos propres intérêts, ce sont des dizaines de milliers d’emplois et des centaines d’entreprises qui sont touchées. En effet, l’ensemble de notre réseau de distribution est impacté et malheureusement nous ne pouvons qu’assister à la fermeture continue de nos entreprises ».

Par ailleurs, l’AC2A affiche une incompréhension totale par rapport à la démarche des pouvoirs publics au sujet de l’octroi des autorisations pour le développement de projets industriels là où plusieurs concessionnaires attendent toujours une suite après avoir déposé leurs dossiers !

En outre et en lisant le courrier de l’AC2A, il est mis en lumière la situation de blocage actuelle qui aura pour conséquence de définitivement faire fermer les concessions. Sans oublier l’impact négatif pour les clients et notamment la notion de service après-vente et de garantie.

Il est utile de rappeler que l’AC2A, qui englobe une quarantaine de concessionnaires automobiles, a été longtemps exclue par les pouvoirs publics dans les différentes concertations au vu de l’élaboration de la feuille de route pour le développement de l’industrie automobile initié depuis 2014.