Algérie : l’État impose une sous-traitance locale obligatoire pour bâtir une véritable industrie automobile

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Le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a annoncé que tout constructeur automobile souhaitant s’implanter en Algérie devra désormais intégrer des sous-traitants locaux avant même le lancement de son projet. Cette mesure vise à mettre fin aux anciennes pratiques d’assemblage minimal, jugées coûteuses et peu productives, pour construire une industrie automobile authentique et génératrice de valeur.

L’État conditionne l’accès au marché à un engagement réel d’intégration nationale, appuyé par un Référentiel National d’Intégration des Pièces de Rechange en cours de finalisation. Ce dispositif facilitera la mise en relation entre constructeurs et fabricants locaux et renforcera la réduction des importations.

Parallèlement, le gouvernement travaille à la relance des usines automobiles confisquées dans le cadre de la lutte contre la corruption, afin de reprendre rapidement la production. Le ministre a également exposé l’ambition technologique du pays, avec un projet national de production de puces électroniques, soutenu par la recherche, les partenariats internationaux et l’ouverture d’un doctorat spécialisé.

Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie globale visant à bâtir une industrie mécanique et électronique solide, compétitive et tournée vers l’export.