Le groupe nomme Philippe Varin en remplacement de Christian Streiff à la présidence

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Le Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën, change de président. Réuni dimanche 29 mars sous la présidence de Thierry Peugeot, le conseil a mis fin au mandat de Christian Streiff, Président du Directoire. Le même Conseil nommera Philippe Varin, 56 ans, à cette fonction à compter du 1er juin 2009. Une démarche qui a comme premier objectif de donner un nouveau souffle au Groupe PSA et redynamiser les équipes du groupe. (Par M.Mohamed)

Dans l’intervalle, Roland Vardanega, directeur technique et industriel, assurera l’intérim jusqu’à la prise de fonction effective de Philippe Varin. Néanmoins, dans un communiqué PSA précise que Philippe Varin prendra connaissance des équipes et des activités du groupe à partir du 15 avril prochain. Le Directoire est actuellement composé de Roland Vardanega, Jean-Philippe Collin et Grégoire Olivier.

« Le Conseil de Surveillance, unanime, a jugé que les difficultés exceptionnelles qu’affronte l’industrie automobile imposaient un changement de management à la tête du groupe. Je suis convaincu que, sous la direction de Philippe Varin, le groupe PSA Peugeot Citroën sera à même, avec l’ensemble des équipes, de révéler tout son potentiel. », a déclaré Thierry Peugeot, Président du Conseil de Surveillance.

Entre autre, comme ses concurrents, le deuxième constructeur automobile européen derrière Volkswagen, doit affronter la chute brutale des immatriculations de voitures neuves depuis l’été 2008. En Europe, les ventes d’automobiles ont reculé de 7,8% l’an passé, la plus forte baisse du marché depuis 15 ans. En perte nette et opérationnelle en 2008, PSA ne prévoit pas de redevenir bénéficiaire avant courant 2010 et espère se séparer de 11.000 personnes cette année, via un mécanisme de départs volontaires.

Philippe Varin était jusqu’en janvier directeur général du sidérurgiste anglo-néerlandais Corus, propriété du groupe indien Tata Steel, dont il a contribué au redressement. Sous sa direction, le groupe passe d’une situation de lourdes pertes à une situation bénéficiaire.

Pour répondre à la consolidation de l’industrie sidérurgique et pour assurer les conditions de la poursuite du développement du groupe, il organise avec succès le rapprochement de Corus et de Tata Steel en mars 2007. Le groupe Tata Steel lui demande alors de rester deux ans à la tête du groupe pour en mener à bien l’intégration. Auparavant, il avait occupé plusieurs responsabilités au sein du groupe Pechiney.