Substitution aux importations : l’Algérie mise sur l’automobile et les pièces de rechange

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L’Algérie intensifie sa stratégie de substitution aux importations avec un programme d’investissements estimé à 27,4 milliards de dollars, dont une part importante concerne le secteur automobile et les pièces de rechange.

Selon l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), plus de 7 600 projets visent directement à réduire la dépendance aux importations, avec à la clé la création de centaines de milliers d’emplois.

Dans l’automobile, deux filières sont particulièrement ciblées : la production de pneus et les pièces de rechange. Pour les pneus, l’Algérie importe actuellement plus de 7 millions d’unités par an, pour un coût de 350 millions de dollars. Sept projets industriels, représentant plus de 1,2 milliard de dollars d’investissement, ambitionnent de produire localement plus de 20 millions de pneus par an, notamment pour les poids lourds.

S’agissant des pièces de rechange automobiles, 158 projets sont en cours afin de réduire des importations dépassant 426 millions de dollars par an, avec un potentiel de près de 8 000 emplois et une couverture significative du marché national.

L’AAPI souligne toutefois que la réussite de cette stratégie repose sur des projets économiquement viables, une meilleure coordination entre acteurs publics et privés, ainsi qu’une production locale compétitive en termes de coûts, de qualité et de technologie. L’objectif est non seulement de satisfaire la demande intérieure, mais aussi de préparer certaines filières, dont l’automobile, à l’exportation.