Les équipementiers automobiles africains, réunis au Salon africain de l’automobile organisé à Alger dans le cadre de la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025), ont misé sur l’intégration régionale pour bâtir une industrie automobile continentale solide et compétitive.
Plusieurs entreprises algériennes, telles que Briks, Cirta Automotive, Friction Tech et Iris, ont profité du salon pour conclure des accords d’exportation avec des partenaires africains et européens. Ces sociétés illustrent la montée en puissance de la sous-traitance locale :
- Briks a signé des contrats avec des clients libyens, sénégalais et sud-africains ;
- Cirta Automotive produit déjà 95 % de composants locaux et vise l’export ;
- Friction Tech fabrique deux millions de batteries par an à Oran et prépare des exportations vers le Sénégal et la Côte d’Ivoire ;
- Iris exporte ses pneus vers plus de 30 pays et compte ouvrir une ligne dédiée aux véhicules lourds.
Les participants ont souligné que l’Afrique dispose du potentiel pour atteindre un taux d’intégration de 60 à 70 % dans la production automobile, à condition de développer un réseau industriel local, d’unifier les normes techniques et d’améliorer les infrastructures de transport.
L’Association africaine des constructeurs automobiles vise la production de 3,5 à 5 millions de véhicules par an d’ici 2035, tandis que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) prévoit d’allouer 1 milliard de dollars pour soutenir les projets industriels jugés sérieux.
En somme, le Salon d’Alger a confirmé la dynamique d’intégration régionale autour d’une industrie automobile africaine en pleine structuration, portée par la coopération, la sous-traitance locale et l’innovation.