La nouvelle usine du constructeur français Renault a été inaugurée jeudi après-midi à Tanger (nord du Maroc) par le roi du Maroc Mohammed VI accompagné du président-directeur général de l'Alliance Renault-Nissan, M. Carlos Ghosn.
Située à Melloussa, la nouvelle usine aura une capacité de production de 30 véhicules/heure en 2012 et de 60 véhicules/heure à la fin 2014, soit à terme 400.000 véhicules par an en travaillant 7jours/7. Dans sa nouvelle stratégie, le groupe français voudrait faire de cette usine « une nouvelle base arrière » de sa gamme low cost (véhicules économiques) avec la production de la « Lodgy », un monospace de 5 à 7 places, en version essence et diesel, qui sera commercialisé au printemps 2012 à partir de 12.000 euros en Europe, indique-t-on.
Le site de Tanger devrait également produire un nouveau modèle de la gamme low cost qui n’a pas encore été dévoilé par le constructeur. Il s’agirait, selon le quotidien français « Les Echos », de la « future génération » de la berline Logan. Selon le groupe français, les voitures produites sur le site (des Dacia) sont principalement destinées au marché européen, en raison de sa proximité, du pourtour méditerranéen et d’Amérique Latine et des pays émergeants et 10 % pour le marché marocain et de l’Afrique du nord.
De mêmes sources on indique que l’usine Renault qui mobilise des investissements de l’ordre de 1,1 milliard d’euros permettra la création de 6.000 emplois directs et 30.000 indirects. L’inauguration de cette usine de véhicules a créé une polémique en France où une grande partie de la classe politique a considéré que cette stratégie remet en question le « Made in France ». Ainsi, selon l’ancien premier ministre français, Dominique de Villepin, il s’agit d’une « erreur stratégique » de la part de Renault. « Cette course au low cost, nous ne la gagnerons pas. Si on ne monte pas en gamme, on ne peut pas trouver d’espace », a-t-il dit.
Pour sa part, le PDG de Renault a justifié le choix de la côte nordique marocaine pour les constructions de la marque en déclarant que « toutes les productions de l’usine de Tanger sont des productions que nous qualifions de +low cost+ donc il fallait aller dans des pays dans lesquels il y avait une main d’œuvre abondante, qualifiée, et aussi des coûts extrêmement compétitifs.